Le panais brûlant (Pastinaca sativa L. subsp. urens) ou panais sauvage urticant, est une plante relativement fréquente et qui, comme son nom l’indique, peut provoquer des urtications. Et de manière plus globale, des réactions cutanées de type rougeurs, brûlures, cloques, …
Comment reconnaît-on le panais brûlant ?
Le panais brûlant est une plante bisannuelle de la famille des Apiacées, très proche du panais cultivé (comestible) et des panais sauvages. Elle est reconnaissable par ses feuilles poilues (face inférieure), grandes et composées de 3 à 7 paires de folioles découpées jusqu’à la nervure principale. Leur contour est denté. Son port est érigé, de 0,50 à 1 mètre de haut. Le panais brûlant fleurit sous forme d’inflorescences en ombelles de petites fleurs jaunes, portées par des tiges creuses et sillonnées. La floraison se déroule en juillet-août. Sa racine principale pivotante est peu développée, coriace et ligneuse. De plus, on peut aussi la reconnaître à la forte odeur caractéristique qu’elle dégage lorsqu'on la froisse.
Panais brûlant
Où le trouver ?
Pastinaca sativa, dont il existe de nombreuses formes (différentes variétés et sous-espèces), est spontanée dans toute l'Europe. C'est une plante de plaine, elle préfère les sols calcaires et on la rencontrera facilement sur les bords de route et chemins ou en lisières de champs et jardins. Mais elle peut aussi pousser en montagne jusqu'à 1’600 m d'altitude.
Quels sont les risques si on rencontre du panais brûlant ?
Autrefois fréquente dans nos campagnes, les anciens apprenaient à l’éviter. En effet, la sève des panais en général, et plus particulièrement celui-ci, contient des substances qui ont la propriété de provoquer des réactions cutanées, aggravées sous l’action des rayons solaires par photosensibilisation : les furanocoumarines. Ce sont d’ailleurs des symptômes déjà décrits à propos de la Berce du Caucase.
Que peut-on faire ?
Il est conseillé d’arracher les plantes avant la fructification. Pour cela, se protéger avec des EPI (équipements de protection individuels) afin de ne pas recevoir de sève sur la peau ou les yeux. Sinon, le balisage d’un foyer identifié permettra de ne pas s’en approcher. Enfin, la prévention est aussi un moyen pour s’en prémunir, notamment auprès des jeunes générations. Tout en avançant que certes, la nature est belle et constituée de diverses espèces à préserver mais que les plantes ne sont pas toujours sans danger pour notre santé. Il faut apprendre à les connaître et parfois à s’en méfier.
Quels sont les risques de confusions ?
La distinction sera très difficile entre le panais brûlant et les autres panais sauvages, mais également celui appelé panais cultivé Pastinaca sativa L.subsp. sativa utilisé dans nos potagers et consommé.
D’autres confusions sont possibles avec certaines Apiacées comme les angéliques (Angelica spp.), la carotte sauvage ou la berce commune. Mais leurs fleurs sont blanches, crèmes, voire rosées ; mais jamais jaunes.
Sources : Flash sanitaire n°30 - Agnieszka Kwiecień, Nova - Rasbak -Zeynel Cebeci