Bactrocera dorsalis, appelée communément mouche orientale des fruits, s’est dispersée en Afrique sub-saharienne depuis le début des années 2000, à la Réunion depuis 2017 et a été signalée pour la première fois en verger en Europe, dans la région de Campagnie dans le sud de l’Italie en 2018.
Une fiche technique présentant les principaux points de reconnaissance de cette mouche a été réalisée par le LSV-ANSES.
Des projections climatiques ont également montré que B. dorsalis pouvait potentiellement s'établir dans le sud de l'Europe, autour du bassin méditerranéen, notamment dans les zones de productions fruitières (dont Citrus sinensis, Prunus persica).
Les températures hivernales en France pourraient être trop basses pour la survie de B. dorsalis, qui est originaire d'un pays tropical. Cependant, B. dorsalis se répand continuellement dans le centre et le nord de la Chine, suggérant ainsi sa capacité d'hivernage dans des zones climatiques similaires aux régions tempérées d'Europe et sa capacité à s'acclimater.
Cette espèce, très polyphage, s’attaque à plus de 400 espèces de plantes cultivées et sauvages. Les plantes cultivées concernées peuvent être des cultures fruitières (pêchers, poiriers, mangue, banane...), agrumes (citron, orange...) et légumières (tomate, poivron, melon, courge...).
La présence de ce ravageur majeur en Europe pourrait avoir, en plus des dégâts sur les cultures, des impacts significativement négatifs sur le commerce intra et extra communautaire des fruits et légumes.
La surveillance de ce ravageur doit donc être la plus large possible. Tout symptôme ou suspicion de présence doit être immédiatement communiqué à la DRAAF-Service régional de l’alimentation.
S’agissant d’un organisme réglementé, un plan de surveillance officielle spécifique sera également mis en œuvre dans les semaines à venir.