1ère découverte de Pseudomonas syringae pv. actinidiae biovar 3 en Pays de la Loire en mars 2019

Pseudomonas syringae pv. actinidiae est une bactérie, identifiée en France pour la première fois en 2010. Elle entraîne un affaiblissement de la plante, voire son dépérissement total. En production, des pertes de récolte peuvent être significatives.

Elle est classée danger sanitaire de seconde catégorie selon l’Arrêté du 15 décembre 2014, et sa détection doit faire l’objet d’une déclaration auprès du préfet de région. Cela signifie que dans l’environnement (verger et particulier) elle n’est de lutte obligatoire que sous certaines conditions (ex : arrêtés préfectoraux). Cependant, en production de plants, elle est de lutte obligatoire dans le cadre du Passeport Phytosanitaire Européen.

La bactériose du kiwi serait propagée par le vent et la pluie, ainsi que par les équipements de taille. Les fleurs, les blessures de taille et celles laissées par la chute des feuilles sont autant de portes d’entrée possibles de la bactérie.

En conséquence, les périodes  les plus propices à la maladie se situent à la fin de l’automne ou au début du printemps et le phénomène est probablement accentué par la pratique de la taille d’hiver.

La bactérie se multiplie et se répand dans la plante à partir du point d’infection et touche autant les pieds mâles que les pieds femelles.

Les 2 principales périodes où des symptômes peuvent être repérés sont :

  • En février-mars, avec l’observation d’écoulements de sève blanche ou de couleur rouille, sur bourgeon, au niveau de l’insertion de ramification, sur l’extrémité d’anciens pédoncules de fruit ou à même l’écorce. Attention cependant, une confusion est possible à cette période avec les écoulements habituels de sève au niveau des plaies de taille, ce qui ne permet pas d’effectuer un diagnostic précis.
  • En mai-juin, avec des dépérissements brutaux de jeunes rameaux ou de charpentières. Il peut être alors, observé sur feuilles, des taches nécrotiques polygonales et légèrement noirâtres, pouvant être parfois entourées d’un halo jaune, sans qu’il y ait obligatoirement dépérissement. Ces symptômes restent visibles tout l’été et l’automne. Précisons également qu’il existe un risque de confusion avec d’autres problématiques sanitaires telles que l’ESCA, Pseudomonas syringae viridiflava, etc.

Une attention particulière doit être portée sur les jeunes plantations (- de 5 ans), sans oublier les complants replantés dans des vergers adultes.

Actuellement la prophylaxie est le seul moyen de contrôle de la maladie.

En effet, il n’existe pas de solutions de lutte efficaces contre cette bactérie à ce jour. La protection contre ce danger sanitaire est à raisonner au plan individuel et au plan collectif.

En conséquence, si au sein de la filière de production de plants et de fruits, la bactériose du kiwi est perçue comme un danger pouvant avoir un impact économique important sur la production de la région, nous vous invitons à prendre contact avec Polleniz, reconnue Organisme à Vocation Sanitaire pour le domaine du végétal. Notre structure applique le concept-clé de la prévention, de la surveillance et de la lutte contre des dangers sanitaires, des organismes nuisibles et émergents ayant des impacts négatifs sur l’économie, l’environnement et/ou la santé publique.

En partenariat avec votre filière, elle peut élaborer un plan régional de surveillance et de prévention de la maladie et ainsi éviter la propagation de la maladie.

D’ores et déjà, en cas de symptômes douteux, prévenez le Service Régional de l’Alimentation de la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF/SRAL) de votre région, ou Polleniz, en vue de prélèvements.