Implanté depuis quelques années en région Pays de la Loire, il va nous falloir adopter les bons réflexes pour se prémunir de cette espèce invasive et limiter ses nuisances.
Comment le reconnaît-on ?
Le moustique tigre, Aedes albopictus, est petit – moins de 0,5 mm - ; il est inférieur à la taille d’une pièce d’un centime d’euros. Son corps et ses pattes sont rayés de noir et blanc, bien contrasté, et ses ailes sont noires. Au niveau de son thorax noir, on retrouve également une ligne médiane blanche.
Aedes albopictus est un moustique diurne, c’est-à-dire qu’il pique le jour et de manière très active à l’aube et au crépuscule ; de préférence en extérieur. Il est également silencieux. Ainsi, ce n’est pas lui qui vous réveille la nuit !
Où le trouver ?
Les cartes officielles de répartition sur le territoire métropolitain sont disponibles sur le site du Ministère de la Santé et de la Prévention. Il est maintenant installé en région Pays de la Loire.
Concernant son habitat, il se reproduit grâce à de petites réserves d’eau. La femelle y pondra ses œufs, sur tous types de parois sèches, naturelles comme artificielles. Elle pourra, durant sa période de vie de deux mois environ, pondre jusqu’à 5 fois, entre 100 et 200 œufs. Les œufs vont éclore une fois au contact de l’eau, suite à des averses par exemple. Les larves se développeront ensuite très vite, la phase aquatique durant 4 à 6 jours.
Source - Œufs secs d’Aedes albopictus : immerger ces œufs dans l'eau les réhydratera et les larves écloront par la suite. Longueur d'un œuf : environ 1 mm.
Quels sont ses impacts ?
Les piqures du moustique tigre sont généralement plus douloureuses et démangent plus longtemps que celles des autres moustiques. Sur la peau, la zone réagissant à la piqûre sera également plus large.
Le moustique tigre est le vecteur de plusieurs arboviroses, des maladies virales transmises par la piqûre de divers arthropodes dont les moustiques. Certaines d’entre elles sont graves, comme la dengue, le chikungunya, le zika ou encore le West Nile.
Aedes albopictus peut les transmettre uniquement si, en amont, il a piqué des personnes (ou hôtes) déjà malades ou infectés. Dans notre région, la presse nous informait en 2022 de cas de dengue mais il s’agissait uniquement de cas importés, via des personnes revenues de régions où le virus est présent.
En France, les régions PACA et Occitanie sont celles où il existe des cas de dengue autochtones, c’est-à-dire que les personnes n’ont pas voyagé dans les 15 jours précédents l’infection et qu’elles ont été contaminées par un moustique local.
Quels sont les risques de confusions ?
Plusieurs espèces de moustiques sont rayées de noir, de brun, de jaune… Mais seul le moustique tigre est rayé de noir et blanc et ce de manière très contrastée.
En cas de suspicion, vous pouvez faire un signalement sur le Portail de signalement du moustique tigre.
C’est l’Agence régionale de santé (ARS) qui est chargée de la lutte anti vectorielle. Pour ce faire, elle missionne actuellement la structure Inovalys pour la surveillance de l’implantation du moustique tigre.
Comment s’en protéger ?
Les distances de vol du moustique tigre sont courtes (100 à 150 m), donc si vous l’observez chez vous, c’est que sa zone de reproduction est proche.
Ainsi, la première mesure à adopter est d’éviter son installation à proximité de votre lieu de vie. Pour cela, vérifiez chaque objet pouvant contenir de l’eau – même les plus petits ! – et pouvant être rempli à la moindre averse : matériel de bricolage, soucoupe, seau, jouet, pied de parasol, cendrier, bouchon plastique, … Les vider chaque semaine entre avril et novembre et après chaque épisode pluvieux ; ou les protéger avec des voiles (moustiquaire / tissu /…). Ce afin d’éviter les gîtes de reproduction, stopper le cycle biologique en supprimant les larves et en définitive, son installation dans votre jardin. L’éradication de cette espèce maintenant installée n’est plus possible. Mais la maîtrise des populations est atteignable via la suppression collective des gîtes larvaires. Ainsi, chacun peut agir individuellement pour le bénéfice de tous, la mobilisation sociale étant le moyen le plus efficace pour diminuer la densité des populations de moustiques.
Vous trouverez sur ce site des conseils et attitudes à adopter, en cliquant ICI.