En lien avec le cycle biologique de la Processionnaire du pin, plusieurs méthodes de lutte sont possibles. Elles sont à adapter en fonction du site et du calendrier.
1- Le piégeage phéromonal
Il s’agit de piéger les adultes mâles, attirés par des diffuseurs de phéromones sexuelles.
Cette technique, qui capture les papillons, ne peut empêcher rencontres et accouplements avec une femelle avant piégeage.
3 - L’échenillage
Cette intervention, pour réguler les populations ou pour se prémunir des risques sanitaires, consiste à supprimer les nids occupés ou non par les chenilles. À noter qu’à partir du 3e stade larvaire urticant, le port d’équipements de protection individuelle est indispensable (lunettes, gants, masque, combinaison).
5- La pose de nichoirs à mésanges
Grande prédatrice de ces chenilles, une mésange en consomme environ 40 par jour. La pose de nichoirs spécifiques à cette espèce participe à la régulation active des populations de Processionnaires du pin.
6- Les collerettes écopièges®
Cette technique vise à capter les colonies de chenilles partant s’enterrer dans le sol pour y effectuer leur nymphose. Il s’agit de collerettes à placer autour du tronc. Pendant plusieurs jours, les chenilles peuvent tourner le long du piège puis descendre dans le sac. Une fois retiré (en avril – mai), ce dernier sera destiné à la collecte des déchets ménagers.
L’éco-piège peut être réutilisé et rester en place autour du tronc. Mais il conviendra de vérifier si le diamètre correspond toujours à celui de l’arbre et d’assurer son entretien : vérifier l’étanchéité écorce-piège, s’assurer que le tuyau de descente ne soit pas bouché par des aiguilles de pin, remplacer le sac de collecte, ...
2- La confusion sexuelle
Toujours via l’utilisation de phéromones sexuelles, cette fois-ci encapsulées dans des billes de cire, cette méthode vise à saturer les récepteurs sensitifs des papillons mâles par libération de phéromones de synthèse. Dans cet environnement, les mâles ne peuvent rencontrer les femelles et donc se reproduire.
En Pays de la Loire, cette technique est en cours d’expérimentation par certaines collectivités.
4- L’aspersion de bio-insecticide
Elle consiste en l’utilisation d’un produit de biocontrôle, le Bacillus thuringiensis ssp. Kurstaki ou Btk, pulvérisé en micro gouttelettes à l’aide de matériels professionnels spécifiques : turbine, pulvérisateur haute pression. Il s’agit d’une bactérie qui est enfermée dans un cristal et ne devient active qu'après son ingestion, lorsque le cristal est détruit par les sucs digestifs. Une fois ingérée par les chenilles puis libérée, cette toxine participe à l’interruption de leur alimentation et à la perforation de leur tube digestif. Celles-ci meurent au bout de 1 à 4 jours. Sans pluie, ce produit reste actif durant 8 jours.
Cette bactérie agit uniquement sur les larves de Lépidoptères (chenilles de papillons).
7- L’installation de gîtes à chauves-souris
Dans le cadre d’une gestion combinée de la Processionnaire du pin, on peut également compter sur ses prédateurs. Les chauves-souris, ayant une activité nocturne et consommant des papillons, il est alors possible d’installer en avril des abris pour celles-ci, afin de favoriser leur installation à proximité de pins.
Retrouvez les différents tutoriels de pose ici : https://polleniz.fr/polleniz/publications/tutos-polleniz/