Chenille processionnaire du pin : observation de pré-nids en Loire-Atlantique

échantillonnages de pré-nids de chenilles processionnaires du pin, afin d’en déterminer le stade larvaire, avant de lancer les traitements en Loire-Atlantique.

De mi-juin jusque mi-septembre, Polleniz réalise le monitoring de vols des papillons de la processionnaire du pin. Ce suivi consiste en un relevé hebdomadaire de pièges à phéromones, disposés en différents point de notre région, afin de dénombrer les papillons mâles capturés.

La comparaison du nombre de captures, d’une semaine à l’autre, va permettre de déterminer ce qu’on nomme « le pic de vol », qui correspond au maximum de l’activité sexuelle de l’espèce sur la période estivale d’accouplements. 32 à 38 jours après ce pic de vol ont lieu les éclosions des œufs pondus par les femelles, sitôt après les accouplements. C’est à partir de ce moment que pourront débuter les traitements microbiologiques au bacille de Thuringe, ceux-ci n’étant efficaces qu’à partir du moment où il y a consommation des aiguilles de pin par les chenilles.

Dans tous les cas, il est important de confirmer les dates d’éclosion théoriques, et donc le démarrage de la campagne de lutte biologique, par une observation de la présence de pré-nids en différents points géographiques, et par des prélèvements de ceux-ci afin de déterminer les stades larvaires des chenilles qu’ils contiennent. Compte tenu des déphasages importants du cycle biologique de cette espèce, en lien avec les évolutions climatiques, ces observations régulières permettent de piloter au mieux la lutte, et de préconiser les solutions techniques les plus adaptées en fonction des stades larvaires constatés.

Nous avons procédé à des échantillonnages de pré-nids de chenilles processionnaires du pin, afin d’en déterminer le stade larvaire, avant de lancer les traitements en Loire-Atlantique. Actuellement, sur le littoral de ce département, le stade L2 a été observé, ce qui permet de confirmer le démarrage des traitements dans cette zone. D’ici une quinzaine de jours, si les conditions climatiques actuelles se maintiennent, ces petites chenilles pourraient atteindre leur troisième stade larvaire, période qui correspond à l’apparition de leurs propriétés urticantes.

Vincent BROCHARD,
Référent régional chenilles