Assemblée générale de Polleniz du 19 juin 2019

C’est en présence d’une trentaine de personnes (membres invités) que Serge Gelot a ouvert la première assemblée générale de l’ère Polleniz…

L'Assemblée générale de Polleniz a réuni une trentaine de membres invités qui ont pu avoir un point détaillé pour chaque service de la structure. Ici, Frédéric Daguené (à droite) , responsable du Pôle Inspection végétale dresse le bilan 2018 des inspections réalisées.

La séance a débuté par la lecture du rapport moral du président de Polleniz, Serge Gelot, qui est revenu sur la fusion des FDGDON 44,  53, 72 et 85 avec la FREDON pour devenir Polleniz au 1erjanvier 2019. Il a toutefois rappelé que la FDGDON 49 n’avait toujours pas rejoint Polleniz malgré le souhait de son conseil d’administration et les propositions faites par Polleniz. « Nous restons disponibles pour cette démarche d’intégration, a déclaré le président. Il va de soi que l’intégration se fera sans changement du projet Polleniz. Cela se fera dans le strict respect des procédures juridiques comme mises en œuvre par les autres FDGDON. Nous enclencherons le processus de changement de notre structure de forme syndicale en association dans le courant du second semestre 2019 ».

Le Girpa

Parmi les autres points importants de l’année à venir, le président a annoncé étudier « la faisabilité de l’externalisation des activités Girpa sous forme de Société à actions simplifiées (SAS) ». Ainsi, le laboratoire d’analyses bénéficierait de plus d’autonomie, d’une « plus grande liberté d’entreprendre dans ses domaines de compétence. L’objectif est de développer nos activités pour pérenniser les emplois de nos collaborateurs et leur permettre un déroulement de carrière avec une vraie politique sociale » a précisé le président.

Inspections végétales en hausse

Polleniz continue à affirmer sa présence en tant qu’expert du végétal avec le Service inspection en santé du végétal (SISV). Chargé de réaliser les inspections officielles des productions végétales, il garantit la conformité des végétaux et produits végétaux vis-à-vis des réglementations européenne et internationale liées à leur circulation et des dangers sanitaires de catégorie 1 et 2.

Le SISV est aussi en charge du diagnostic des organismes nuisibles aux végétaux réglementés, émergents ou invasifs.

En 2018, le nombre des techniciens du service inspection du Pôle végétal, dirigé par Frédéric Daguené, a augmenté de plus de 14 %. Sur la période 2016-2018, le volume des inspections réalisées a connu une hausse de 21,5%. En projet, un test grandeur nature de Plan d’intervention sanitaire d’urgence autour de la bactérie Xylella fastidiosa qui s’est notamment attaquée aux oliviers en Italie.

Actions collectives

Gérald Guédon, coordinateur des programmes régionaux d’actions collectives, est revenu sur les différents PAC mis en place avec l’Agence régionale 

de santé (ARS) Pays de la Loire qui finance à hauteur de 75% certaines actions de surveillance et/ou de prévention, citées ci-dessous. Il a rappelé que la mission confiée à Polleniz est d’alerter la population (grand public, collectivités locales, propriétaires de lieux recevant du public, agriculteurs…) sur les risques encourus face à la présence et au développement non-maîtrisé d’espèces incriminées. Le programme de surveillance de 2018 a ainsi concerné :

Par ailleurs, des rongeurs aquatiques envahissants (RAE): ragondin et rat musqué dans les zones de baignade. Gérald Guédon a rappelé qu’en 2019, Polleniz élaborera un projet sur la thématique des RAE dont l’objet est “Restaurer la biodiversité dans les zones humides grâce à une stratégie de contrôle des RAE”. Il sera présenté à la Commission européenne dans le cadre des financements LIFE, axe Nature et biodiversité (voir interview ci-dessous).

Serge Gelot (à gauche), président de Polleniz et Roland Foucault (à droite), vice-président, répondent aux questions de l'assemblée.

3 questions à Serge Gelot, président de Polleniz, et à Marc Pondaven, directeur général de Polleniz

Pouvez-vous revenir sur la sortie du Girpa de Polleniz ?
Serge Gelot :
nous faisons pleinement confiance aux hommes qui composent le Girpa, à la qualité du travail qu’ils font chaque jour et cette externalisation leur donnera plus d’autonomie. Il faut tout de même rappeler que les activités du Girpa sont quasiment uniques en France.
Marc Pondaven : Il faut distinguer les activités commerciales du laboratoire Girpa des activités de Polleniz qui sont, elles, dans le domaine du sanitaire. Pour des raisons de fiscalité, Polleniz, reconnu organisme à vocation sanitaire dans le domaine du végétal, doit garder principalement des activités tournées vers l’intérêt général et non commerciales.Il faut aussi permettre au Girpa de se développer en tant que société commerciale sur la même base juridique que ses concurrents.

Concernant le Plan d’action régionale rongeurs aquatiques envahissants (PAR RAE) et la non-validation de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), que préconisez-vous pour faire avancer les choses ?
SG: cette administration est exigeante, mais on va se mettre au travail. Notre objectif c’est qu’en septembre-octobre tout soit réglé ! Il faut absolument que l’on soit en réponse aux attentes du côté environnement mais on ne veut en rien perdre notre expérience et expertise.
MP: La DREAL nous demande d’être plus précis et d’introduire la notion de bien-être animal dans le PAR RAE. Nous allons constituer un groupe de travail avec l’Université d’Angers pour expertiser le sujet et trouver un accord sur une rédaction commune de ces éléments dans le PAR. Suite à la validation par la DREAL, le PAR RAE sera présenté au préfet de région pour validation. Cependant le contexte n’est pas favorable à sa signature. En effet, le PAR pouvant être opposable aux collectivités locales, cette décision ne serait pas populaire auprès de ces dernières. Par ailleurs, la validation du PAR en CROPSAV lui donne déjà une portée légale. En tant que directeur général de Polleniz, je préfère laisser la possibilité aux maires d’adhérer volontairement au PAR, et qu’ils comprennent l’intérêt pour eux comme pour leurs administrés, plutôt que de les y contraindre. La collaboration et le partenariat en seront d’autant plus forts.

Quelles seront les retombées pour Polleniz si le projet LIFE est validé par la Commission européenne ?
SG:
 ce programme doit nous aider à mieux comprendre la problématique des rongeurs aquatiques envahissants (RAE) en zones humides même si Polleniz est leader en la matière en Pays de la Loire et en France.
MP: cela va aussi nous permettre de remettre un focus en matière de RAE et d’être dans une dynamique d’amélioration de notre dispositif, que nous ne remettons pas en cause, mais qu’il faut améliorer. Je pense notamment au recrutement et à la formation des bénévoles ainsi qu’à leur encadrement. Il faut aussi développer nos connaissances sur les RAE et leurs impacts sur les milieux naturels afin d’améliorer les pratiques et les méthodes de lutte. Il y aura ainsi des retombées directeset indirectes, certaines d’ordre économique, à travers le développement des activités sur le territoire. Le projet LIFE va permettre aussi la collaboration avec des partenaires comme les Parcs naturels régionaux de Brière et du Marais Poitevin ou la réserve naturelle du lac de Grand-lieu. Ce projet apportera de la notoriété internationale à Polleniz car nous collaborerons avec des pays comme l’Italie et la Belgique sur des programmes de recherches. Nous aurons aussi le soutien d’un groupe universitaire sud-africain qui travaille sur le rôle des populations locales dans la gestion de la biodiversité. Pour finir, la publicité du programme LIFE à travers toute l’Europe va permettre de faire connaître le modèle ligérien de gestion RAE aux Etats membres.