Les milieux

 

Pendant des dizaines d’années, la santé du végétal se traduisait par la protection des cultures en agriculture. Il est vrai qu’en termes de superficie et d’économie, les productions végétales représentent la plus grande part.

Mais il importe tout autant de considérer les autres végétaux, c’est-à-dire :

  • ceux cultivés par les jardiniers amateurs ;
  • ceux constituant les parcs, les espaces verts, les lieux de loisirs ;
  • ceux des espaces naturels (bois, haies, zones à statut spécial, etc.) ;
  • ceux qui colonisent ou sont implantés le long des voies de communication (routes, canaux, voies SNCF…).

Ils sont en effet tous susceptibles de subir des attaques de bio-agresseurs.

Bioagresseurs sans frontières

Et il faut retenir que de nombreux ravageurs et maladies ne connaissent pas les frontières.

Le virus de la maladie de la Sharka, qui affecte des espèces fruitières du genre Prunus, comme les pêchers, les nectariniers, les pruniers ou les abricotiers, s’attaquera aussi bien à des plants fruitiers en pépinières, à des arbres adultes en vergers professionnels ou amateurs ou à des espèces de prunus implantées dans des haies.

Le brassage de végétaux, dans différents contextes, favorisent la dispersion de ravageurs, maladies et autres organismes indésirables.

Il en est de même pour l’utilisation de semences, voie d’introduction de nombreuses espèces exotiques qui peuvent devenir envahissantes ou poser des problèmes de santé publique.

Citons le cas de l’Ambroisie à feuilles d’armoise, arrivée en France par des lots de semences de luzerne provenant d’Amérique du Nord. Phénomène se poursuivant avec des lots de graines pour oiseaux en provenance de certains pays de l’Est envahis par la plante. Il en résulte l’infestation de certaines cultures de printemps, en particulier le tournesol, mais également de jardins de particuliers ayant une volière, ou encore de certains espaces verts suite à des transports de terre et de déblais, en bien encore de bords de route ensemencés par des graines lors de transports de récoltes…

Cette transversalité nécessite la surveillance des dangers sanitaires, des bio-agresseurs émergents, et de certaines espèces exotiques envahissantes, dans tous les milieux végétalisés, qu’ils soient cultivés, aménagés ou naturels.